Communiqué de presse
Genève · 8 juin 2022
Les habitant·es, usagers·ères de la route de Verbois et autres citoyen·nes, annoncent le lancement d’une pétition contre la tenue de la course de côte de Verbois, avec le soutien d’actif-trafiC et de l’ATE-Genève.
Les riverains de la route de Verbois sont excédés par le raffut provoqué par les va et vient incessants de nombreux chauffards qui sévissent sur cette route, pourvue de trois malheureux virages serrés.
Les niveaux sonores enregistrés y témoignent d’une conduite «sportive» particulière dont les nuisances se répercutent jusqu'à la route du Mandement qui va de Russin à Dardagny, ainsi que sur la route d'Aire-la-Ville.
Il est clair que la course de côte de moto qui a lieu en octobre sur ce tronçon de route incite de nombreux motards à venir s'y entraîner toute l’année. C’est pourquoi cette pétition adressée au Grand Conseil demande que cette course anachronique et nuisible ne soit plus autorisée.
Ces agissements provoquent non seulement du bruit, mais rendent la route pénible et dangereuse pour les usagers·ères de la mobilité douce comme les cyclistes. De plus, elle ne respecte pas le site naturel qui se trouve à cet endroit, qui bénéficie d’une protection légale spéciale, y compris au niveau international, qui est considéré comme paysage d’importance nationale, et fait partie des zones de réserves d’oiseaux d’eau et migrateurs à ne pas déranger.
Dans un contexte général où il convient de réduire le bruit et la pollution inutile, la tenue d’une telle manifestation est difficile à justifier au vu de l’importance des nuisances. De plus, vu l’urgence climatique indiscutable, des centaines de va-et-vient en côte de véhicules à moteur puissants constitue une promotion tout à fait anachronique de comportements à proscrire. Ceci est d’autant plus vrai que cette course attire un nombreux public, lui aussi motorisé.
C’est seulement à voix près que le Conseil municipal de Russin a récemment donné un préavis favorable concernant l’édition 2022 de la course. C’est pourquoi nous demandons aux autorités cantonales d’intervenir.
La pétition est lancée en ligne et sur papier. Les signatures devraient être déposées dans le courant du mois de septembre.